Réseau de coordination médico-sociale périnatal
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Violences

Suis-je victime de violences ?

La forme la plus fréquente de violences envers les femmes sont les violences conjugales. Ces violences touchent une femme sur trois au cours de sa vie et tous les milieux d’origine.

Un bon moyen de savoir si vous subissez des violences est de vérifier comment vous vous sentez. Si par exemple : vous avez l’impression d’avoir perdu confiance en vous, que vous marchez sur des œufs en permanence avec votre partenaire, que vous avez parfois peur de lui ou de ses réactions, que vous vous êtes éloignée de votre famille et de vos amis depuis que vous êtes avec lui, que vous vous sentez stupide, que vous avez parfois honte de parler de votre situation à vos proches… Si vous vous reconnaissez dans une ou plusieurs de ces affirmations il est fort probable que vous soyez dans une situation de violences conjugales.

Rien de ce que vous faites ne justifie les violences et il n’y a pas de type de victime ou d’agresseur.

Les violences peuvent être de différents types :

  • Violences verbales: lever la voix, menacer, insulter, donner des ordres…
  • Violences psychologiques: critiquer, dévaloriser, dénigrer, isoler socialement (amis, famille…), exercer du chantage, ignorer, contrôler vos activités…
  • Violences physiques: frapper, gifler, étrangler, détruire des objets, pousser, séquestrer…
  • Violences sexuelles: viols conjugaux, harcèlement, imposer des pratiques, attouchements, retirer un préservatif à l’insu de l’autre…
  • Violences économiques: priver de ressources, contrôler les dépenses, voler l’argent, interdire de travailler…
  • Violences administratives: confisquer le passeport, titre de séjour, carte vitale, exercer du chantage pour y avoir accès, menacer de dénoncer la situation irrégulière à la préfecture…
  • Cyberviolences: surveillance du téléphone et de votre utilisation des réseaux sociaux, menace de diffusion de photos intimes…

Les violences peuvent apparaitre à n’importe quel moment de la relation, même après la séparation. Mais certaines situations sont plus propices à leur apparition ou intensification, notamment la grossesse et la séparation.

Différencier les conflits de couple et les violences conjugales :

CONFLITS DE COUPLE

Les deux sont en désacord, mais chacun peut donner son avis et les décisions se prennent par compromis.

Relation égalitaire

VIOLENCES CONJUGALES

Il s’agit d’un moyen choisi pour dominer l’autre et affirmer son pouvoir sur elle. Il cause un préjudice ou des souffrances.

Relation de domination

CLIMAT DE TENSION
La pression monte, il se montre de plus en plus impatient, intolérant, il crée un climat de tension et de peur au sein du couple, vous craignez l’explosion et cherchez à répondre à ses besoins pour le calmer, vous contrôlez ce que vous dîtes et faites

CRISE
Il affirme son pouvoir, adopte des stratégies pour contrôler et blesser, vous mettez en place des stratégies



ACCALMIE
Il veut sauver son couple et gagner votre confiance, baisse voire disparition des violences, il est même attentioné, offre des cadeaux, il donne l’impression de faire des efforts et vous pensez avoir retrouver la personne dont vous êtes tombée amoureuse

JUSTIFICATION
Il justifie ses agressions, il cherche à vous faire admettre que son comportement est légitime, il minimise, vous finissez par vous croire responsable de la situation, vous vous adaptez en pensant que ça ne se reproduira pas

Puis les cycles se répètent et les phases d’accalmie deviennent de plus en plus rares. Progressivement vous vous adaptez et votre seuil de tolérance augmente, ce qui rend de plus en plus difficile d’identifier les violences.

Quels sont mes droits ?

L’usage de la violence par un mari, petit ami, partenaire ou ex est interdit et est puni par la loi. Quelle que soit votre situation, vous avez des droits, qu’importe votre nationalité, que vous ayez un titre de séjour ou non. En cas de danger, demander l’assistance des services de police est votre droit, même si vous n’avez pas de droit au séjour. Les policiers et gendarmes n’ont pas le droit de vous placer en rétention lors d’une intervention pour votre sécurité ou si vous les contactez pour signaler des faits dont vous avez été victime.

Vous avez la possibilité de porter plainte, soit auprès d’un service de police, d’une gendarmerie ou par courrier directement auprès du procureur (s’y rendre). Les policiers et gendarmes ont l’obligation d’enregistrer la plainte peu importe le lieu des faits et ils ne peuvent pas exiger un certificat médical ou une quelconque preuve des violences.

Vous avez le droit de vous protéger, vous et vos enfants. En cas de départ du domicile conjugal avec les enfants dans un but de protection, il est recommandé de déposer une main courante afin de vous protéger juridiquement.

Vous avez également la possibilité de demander une ordonnance de protection, c’est une procédure d’urgence auprès du juge aux affaires familiales afin de demander un certain nombre de mesures pour vous protéger ainsi que vos enfants : interdiction de rentrer en contact, de se rendre dans certains lieux, de détenir ou porter une arme ou de se rapprocher de vous.

La loi française prévoit des dispositions spécifiques pour les femmes étrangères victimes de violences au sein du couple. Vivre ensemble n’est plus exigé en cas de violences conjugales pour les femmes entrées en France en tant que conjointe de français ou d’étranger par le regroupement familial. Des mesures sont prévues pour les femmes bénéficiant d’ordonnance de protection ou encore si le conjoint a été condamné par le tribunal.

Que vous souhaitiez porter plainte ou non, il existe des professionnels qui sont là pour vous soutenir, vous informer sur vos droits et vous accompagner. Il est possible de ne pas rester seule et de se rapprocher d’associations ou institutions spécifiques qui peuvent vous apporter à chaque étape de votre parcours une écoute, des informations claires, des conseils et parfois une mise à l’abri.

Qui peut m’aider ?

 (numéro gratuit, anonyme, accessible 7jours/7, 24h/24)

Ce numéro national garantit une écoute, une information et selon les demandes, une orientation adaptée vers des associations et professionnels d’accompagnement et de prise en charge. Une équipe d’écoutantes professionnelles assure une écoute bienveillante qui permet aux femmes de parler de la situation vécue dans un climat de confiance et de trouver du soutien.

Il ne s’agit pas d’un numéro d’urgence, en cas de danger immédiat, appelez la police ou les pompiers en composant le 17 ou le 18, ou encore le 114 par SMS.

Permanences juridiques pour les femmes et personnes étrangères victimes de violences : 

  • Personnes ayant subi ou subissant des violences au sein du couple et se trouvant en situation de dépendance administrative vis-à-vis de leur compagnon
  • Demandeuses d’asile craignant des persécutions liées au genre dans le pays d’origine (mutilations génitales, mariage forcé, traite des êtres humains, crime d’honneur, etc.)
  • Victimes de traite des êtres humains ou proxénétisme

Mercredi de 9h30 à 12h30 puis 14h30 à 17h30.
Possibilité de laisser un message avec le nom et le numéro de téléphone, accueil sur rendez-vous par la suite.

Les associations du réseau Solidarité Femmes 

Les CIDFF (centres d’informations sur les droits des femmes et des familles)

Les soignants sont des professionnels vers qui vous pouvez vous tourner et vous confier. Ils sont soumis au secret professionnel et certains peuvent établir des certificats médicaux pour attester des conséquences des violences. Vous pouvez trouver ces professionnels à l’hôpital, à la PMI, ou en ville. Il est également possible de rencontrer des travailleurs sociaux pour vous aider (à la maternité, en accueil de jour, au centre d’hébergement, au service social du département…).

Les violences conjugales ne sont pas les seules formes de violences.
Pour celles-ci, il existe d’autres sites ressources (liste non exhaustive) :

  • https://arretonslesviolences.gouv.fr/ (toutes formes de violences faites aux femmes)
  • https://federationgams.org/ (mariage forcé, violences sexuelles et mutilations génitales)
  • Viol Femmes Info (Collectif Féministe Contre le Viol), lundi au vendredi de 10h à 19h au 0800 05 95 95 (ligne d’écoute gratuite et anonyme) https://cfcv.asso.fr/
  • SOS Mariage forcé, lundi au vendredi de 9h à 13h au 01.30.31.05.05 (géré par Voix de femmes, site en cours de re-construction)
  • Femmes pour le dire, femmes pour agir (permanence d’accompagnement juridique, social et psychologique de femmes victimes de violences en situation de handicap), lundi au jeudi de 10h à 13h et lundi après-midi de 14h30 à 17h30 au 01.40.47.06.06 https://fdfa.fr/
  • Ligne écoute SOS homophobie (pour le victimes ou témoins d’actes ou de discriminations lesbophobes, gayphobes, biphobes, transphobes ou intersexophobes), du lundi au vendredi de 18h à 22h, samedi de 14h à 16h et dimanche de 18h à 20h, au 01.48.06.42.41 (numéro anonyme) https://www.sos-homophobie.org/ligne-ecoute
  • Enfance en danger pour les mineur-e-s, au 119 (gratuit, confidentiel et accessible 24h/24) https://www.allo119.gouv.fr/
  • Souffrance prévention du suicide au 3114 (gratuit, confidentiel et accessible 24h/24) https://3114.fr/

Ces informations sont à titre indicatif,
nous conseillons de faire le point avec des professionnels spécialisés.

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