En France, malgré l’engagement pris en 2022 pour atteindre l’objectif du « zéro enfant à la rue », des milliers d’enfants continuent de grandir dans la rue, dans des hébergements précaires ou dans une grande instabilité résidentielle.
Les politiques publiques, encore trop fragmentées entre la santé, le logement et l’éducation, peinent à proposer une prise en charge cohérente et coordonnée, alors même que le logement constitue un préalable indispensable à la stabilité, à la sécurité, au parcours scolaire et aux perspectives d’avenir des enfants.
Loin de représenter une simple privation matérielle, l’absence d’hébergement stable affecte profondément leur santé physique et mentale, leur accès à l’éducation et leur insertion sociale, avec des effets particulièrement préoccupants durant les 1 000 premiers jours de vie, période cruciale pour le développement.
Comprendre les conséquences de cette insécurité résidentielle sur les enfants, ainsi que sur les femmes enceintes et leurs bébés, apparaît donc essentiel pour adapter l’action publique et prévenir l’aggravation des inégalités.
C’est dans cette perspective que l’étude REPERES (Recherche sur la périnatalité et l’errance résidentielle) a été mise en place, afin d’alimenter les connaissances et de fournir des données précises sur les conséquences de la précarité résidentielle sur la santé des mères et de leurs enfants, en recueillant notamment des informations détaillées sur l’état psychique des participantes à l’aide d’échelles standardisées de mesure de la dépression, de l’anxiété et du stress post-traumatique.
Pour consulter le papier co-écrit avec, entre autre, l’Observatoire du Samu Social de Paris à ce sujet, cliquez ici :
